MAISON MOSCHINO

MAISON MOSCHINO

Σάββατο 27 Δεκεμβρίου 2014

DSQUARED2 PRET-A-PORTER A/H 2014-2015


http://www.lofficielmode.com/defiles/dsquared-a-h-1415/

Par Louis Bompard

Après nous avoir emmené dans un bar tropical la saison dernière, Dean et Dan Caten nous entraînent cet hiver vers un tout autre univers, beaucoup moins «  chikiboum  ». En effet, la vidéo en préambule du show ne laissait pas de doute quant au thème de ce défilé. On y vit de célèbres mannequins dans une chambre aux murs griffés, où seuls deux chaises et un téléviseur trônent. Le regarde vide des modèles et leur attitude absurde nous font comprendre l’endroit où elles se terrent, et donc, par là même, celui où les jumeaux canadiens ont puisé leur inspiration: les chambres d’hôpitaux psychiatriques. Si la silhouette, comme celle de l’été, est encore emprunte d’une nostalgie sixties, l’état d’esprit des créateurs se veut cette saison moins enthousiaste. Il n’empêche. Avec eux, même les thèmes les plus pesants semblent légers, même euphorisants. Oui, cet hôpital psychiatrique dans lequel ils nous ont plongés nous a fait sourire (et pas à cause de petites pilules colorées  !).

Leur interprétation de cet univers leur fait sortir deux femmes  : la première, surgonflée du glamour hollywoodien et des codes qui vont avec, nous fait penser à Lindsey Lohan ou Liz Taylor, ces femmes qui en pleine gloire, ont touché les flemmes en même temps que les nuages. Elle se pare donc de robes du soir et de manteaux brodées de plumes. Glamour un jour, glamour toujours. Elle ose également des manteaux satinés sans rien avec et des robes en T en python tellement courtes que l’on plaiderait un oubli de mettre un pantalon que seule la folie justifierait. Des lunettes XXL «  sortie de déprime  » complètent la panoplie quand de larges bracelets dorées singent les poignets de force que l’on enfile à ces broyeuses de noir pour ne pas qu’elles commettent l’irréparable. Comme un clin d’œil, ces étoiles tristes s’échappent complètement du podium en fin de parcours. Pour les accompagner, la deuxième femme de ce défilé est une infirmière années 60 aux tenues blanches chirurgicales.

Même si, comme nous vous l’avons dit, ce défilé d’avait rien d’oppressant pour le moral, il a tout de même touché les calbasses de l’assistance. Ils suffisaient de voir courir à perdre haleine les rédactrices pour sortir de la salle une fois que Dean et Dan Caten avaient tourné le dos. À moins que ça ne soit pour l’immédiateté du défilé de Giorgio Armani, à l’autre bout de la ville…

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
    

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